Angel Island
Quand je me lève à 8h30 Felitia est déjà partie à l’école et Manuella propose de me déposer down town. Je préfère commencer par une séance dans la salle de gym repérée dans le quartier, suivie d’un sandwich macrobiotique, puis le N jusqu’à down town. Petites habitudes obligent. Arrive aux docks, le bateau part 30 quais plus loin, ok, longue file d’attente pour acheter un ticket, décide de faire l’excursion même si je n’aurai qu’une heure et demie sur place.
Le ferry traverse la baie sous un ciel bleu impeccable, ça vente pas mal. Arrivée à Angel Island, le Ranger explique que j’arrive trop tard pour la visite guidée et pour le shuttle qui aurait pu m’emmener. M’élance donc à pied, les minutes sont comptées. Mais à l’entrée du chemin 200 mètres plus loin un écriteau rappelle qu’il fallait acheter les tickets plus bas alors je reviens en arrière. N’étant pas seule à avoir relevé le défi, je rattrape un père, sa fille et son copain sur le chemin. Lui est un ancien State Trooper du Texas qui a décidé de refaire une carrière maintenant qu’il est à la retraite alors il est devenu prof de physique. On discute élèves à problèmes. Vingt minutes plus tard et en nage, on atteint notre objectif : The Immigration Station. Je demande à une Ranger si je peux rejoindre la visite guidée à la mi-temps, pas de problèmes, je la suis à travers les pièces racontant l’histoire des migrants d’Asie de la première moitié du siècle, ne peux m’empêcher de lui poser des questions alors elle finit par me faire une visite privée.
Ne pouvant me permettre de louper le dernier ferry, je repars vers l’embarcadère au pas de course sous un soleil de plomb. La vue sur la baie est magnifique, l’eau turquoise bordée de palmiers, des voiliers ça et là. Couleur locale, je discute avec les autres passagers. Vous venez d’où, ah oui, et vous êtes en ville pour combien de temps ? On nous fait débarquer au premier arrêt, on repart dans dix minutes. Entre temps un problème mécanique fait apparition, dont on n’est informé que quarante minutes plus tard, à peine agacée je prends un tram. Suis maintenant comme un poisson dans l’eau avec les transports publics et partage le trajet des costards-cravates.
Alors que la journée avait commencé dans un nuage, le ciel est resté bleu vif depuis midi. Demain lever à 5h pour un premier avion, puis un second à Charlotte, pour arriver, si je ne loupe pas la correspondance, à Paris samedi 15 août à 6h40. Je garderai un bon souvenir de San Francisco. Sans parler de l’émotion ressenti sur les sites visités, le long des paysages parcourus et au contact des gens rencontrés pendant ces trois semaines on the road.
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